Les fléaux de pigeons et de tourterelles représentent un problème de plus en plus répandu dans nos villes. Des espèces de pigeons et de tourterelles qui, il y a quelques décennies, n’étaient présentes sur notre territoire que dans les bois, les champs et les zones rurales, ont migré vers les centres urbains.
En ville, ces fléaux de pigeons et de tourterelles prospèrent : ils y trouvent facilement de la nourriture, de l’eau, des sites de nidification et l’absence de prédateurs. Tous ces facteurs favorisent la croissance rapide de leurs populations.
Les trois fléaux les plus courants sont :
- Pigeon biset (Columba livia)
- Colombaccio (Columba palumbus)
- Tourterelle turque (Streptopelia decaocto)
D’autres espèces, moins fréquentes, sont :
Pigeon biset – l’espèce la plus fréquente en ville

Le fléau urbain le plus répandu est le pigeon biset (Columba livia), également appelé pigeon domestique.
C’est le pigeon typique que l’on voit partout en ville : de couleur grise, il se distingue par les deux barres noires sur ses ailes lorsqu’il est perché.
Pour nidifier, se reproduire et se protéger du froid en hiver ou de la chaleur en été, ces pigeons choisissent souvent des bâtiments anciens, des toits d’entrepôts industriels ou des terrasses d’appartements inoccupés.
Les principales raisons de l’essor de ces infestations de pigeons sont :
- Les pigeons bisets sont fertiles dès six mois
- Ils pondent plusieurs fois par an, de mars à octobre
- Ils s’adaptent parfaitement aux milieux urbains
- Ils y trouvent facilement nourriture, abri et eau
Colombaccio – de la campagne à la ville

Le colombaccio (Columba palumbus) se reconnaît à sa large tache blanche de chaque côté du cou.
Autrefois strictement rural, le colombaccio a désormais migré en ville et, comme le pigeon biset, y nidifie et se reproduit.
Contrairement au pigeon biset, il se nourrit principalement dans les champs, revenant le soir se reposer en ville.
Tourterelle turque – un fléau encore semi-rural

La tourterelle turque (Streptopelia decaocto) se distingue par son plumage crème et la tache noire sur son cou.
Aujourd’hui, on observe des invasions de tourterelles turques causant d’importants dégâts aux cultures, après leur migration des zones rurales vers les parcs urbains.
Colombelle & Tourterelle des bois – espèces rares en ville


La colombelle (Columba oenas) est gris-bleu sans barres sur les ailes ni taches blanches au cou, et reste peu commune en ville.
La tourterelle des bois (Streptopelia turtur) arbore des rayures noires et blanches au cou et des marques orangées sur les ailes, mais demeure rare en milieu urbain.
Problèmes causés par ces fléaux en ville
L’adaptabilité des pigeons et tourterelles aux milieux urbains facilite leur prolifération.
Ces infestations engendrent saleté et dégradation des bâtiments, véhicules, trottoirs, et posent des risques sanitaires.